Ce sont plus de deux mille ans d’Histoire qui soulignent cet axe latino-slave, entre l’Occident et l’Europe orientale. Entre l’Ouest et l’Est.
Analogie d’une érection urbaine au sein de milieux hostiles.
Analogie de monumentalismes.
Les événements, les identités et les subjectivités rivalisent de gigantisme.
Les concepts de puissance et de culture irriguent les deux mégapoles, l’une antique, l’autre moderne.
Starisation des créateurs et des généraux.
Célébrations.
Divinisation et patriotisation au travers de statues dures comme du métal.
Périmètres romains découpés en recensements, atteignant le million d’âmes, tandis que la capitale russe impose une horizontalité d’édifices tous plus imposants les uns que les autres, traces d’un tsarisme qui en dit long sur la folie des Russes. Et qui s’inspire de la source occidentale afin de trouver son style.
Fracas de la Curie et surgissement de poètes, renversement de régime et avènement de totems littéraires. Qui ne se laissent pas saper par l’ivresse impitoyable de la Cité nordique. Prête à en découdre avec quiconque s’approchera de la Neva.
Virgile, Dostoïevski.
César, Catherine II.
Et encore César.
Car l’on revient toujours à... Caesar.