César… la seule évocation de ce patronyme composé de deux syllabes, la seule prononciation de cette phonétique particulièrement glissante et ouverte provoquent un afflux d’images, un afflux, aussi, de sensations dont la puissance et la majesté proviennent de l’empreinte de sa personnalité dans le cours du temps. Dans le curriculum vitae.

Une phonétique ouverte, oui, ouverte comme le monde, ouverte comme cet esprit prêt à le conquérir, un esprit conscient du temps romain, un temps universel. Le monde antique est là, donc, avec ses royautés et ses antagonismes, avec aussi, et surtout, la suprématie d’une civilisation en marche, une civilisation dont la tête de proue, quelques décennies avant la naissance du calendrier chrétien, va opérer conjointement une synthèse et une mutation. Car les Romains, riches déjà de huit siècles d’histoire, doivent poursuivre leur expansion, doivent continuer de faire avancer l’humanité, dans le raffinement et… la force.

C’est ce que Jules César incarne, et ce qu’il suscite est si vif que chaque année, ce sont des dizaines de livres qui lui sont consacrés, actualisant des données anciennes ou apportant de nouveaux éléments sur son héritage. La littérature, depuis longtemps, s’est emparé du personnage, et il est possible qu’elle le fasse à nouveau. Au XXième siècle, le cinéma le glorifie en créant un genre sur mesure, le péplum, dont le titre nous renvoie, déjà, à nos racines latines. A l’origine, il s’agit d’une tunique de laine d’une seule pièce, portée par les femmes : le nom s’étendra pour évoquer la fresque antique et l’histoire de cette période riche en inventions, et ce dans tous les domaines. Les vestiges actuels en attestent, qu’il s’agisse des amphithéâtres, des routes pavées, des cirques ou bien encore des thermes.

Quant aux fouilles, répandues à partir du XIXième siècle, elles ne cessent de nous révéler de nouveaux trésors comme le buste de…

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Jules César, retrouvé récemment au large de la ville d’Arles.
Le buste est quasiment intact, dans un état de conservation étonnant.
Deux millénaires après son passage, après son parcours, le mutant
Ou l’homme-monde est toujours là.

Mais… qui êtes-vous, divin Jules ?