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RALM no 102 - Catalogue du sériographe de Pascal Leray | [Ecrire à Pascal Leray] |
Chantier n°09 - Ré-ac-tions |
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[Ecrire à Pascal Leray]
Article publié le 19 septembre 2017. oOo Accès au catalogue Playlist
INDEXEpisode de la « sémantique sérielle » – Lexicographie de la série : le Grand Robert et Lalande – Variations saisonnières - Réautobiographie – Récit d’Emilie Guermynthe WEBOGRAPHIEBIBLIOGRAPHIE« Septembre structure dure » (poésie graphique) – Lascaux rasé, n°9 DICTIONNAIRE CRITIQUEMusique sérielle *** Signe ascendant SYMPATHIE, 3Un temps, j’ai vivement critiqué l’idée qu’il puisse y avoir une "nouvelle phase", une "nouvelle ère", une "nouvelle époque". J’admettais bien qu’il y avait un jour nouveau, une nouvelle semaine, etc. Mais les phases ? Poèmes de sympathie et autres singeries On les distingue, on les devine, on ne les cerne pas. Il faut sans doute des épisodes pour leur associer, sinon des limites sûres, du moins un point d’impact. Si l’épreuve d’Avec l’arc noir a assurément absorbé chaque jour de l’année 1995, la chose s’est dissoute dans l’air du temps et il n’y a jamais eu de clôture véritable à cette expérience dont les techniques même ne sont pas complètement arrêtées. Il y a eu un long après de l’arc. A quel moment en suis-je sorti ? Pas quand je ne pouvais plus entrer dans une continuité d’action qui projetait, à chaque pas, l’étape suivante en prévoyant une suite comme un échappatoire. Il y a eu "Ankylose", "Le système du chemin", sans compter "Remuements et sarcasmes" qui n’est qu’une collection de poèmes disjoints les uns des autres, comme mille amorces pour aucun projet. Pour autant, on peut arrêter le point de départ de cette nouvelle série que sont les "Variations saisonnières" du tout début du mois de septembre 1996, peut-être du 1er septembre même. Nous savons que le poème naît d’une complète assimilation du dire et du vivre. Le coeur battant de cette séquence tient dans la série des "mois en -bre" : septembre, octobre, novembre, décembre. En réalité, le mois de décembre est peut représenté. Septembre domine une série qui décroît sensiblement en intensité au fil des mois mais dont la temporalité est peut-être tout à fait extérieure à cet épuisement programmé. Si l’on peut pointer, plus ou moins précisément, l’émergence d’une centrale verbale (les mots "arc", "abat-jour", "violence", cette série en -bre ou le signifiant "série"), son effet dans le temps a) se réitère ; b) se dissipe et gagne un temps qui est celui de la permanence et du présent. J’ai retrouvé un recueil, repris bien des années après cet épisode, qui s’essaie à organiser les poèmes de ces jours en trois séries : "aléa", pour les esquisses les plus bigarrées ; "Remuements et sarcasme" dont les poèmes, pour ainsi dire, mâchent, crachent et ressassent la matière décomposée de l’arc ; "Variations saisonnières", qui déroule son programme sentimental autant que sériel, d’intuition en intuition aveugle. Mais encore le recueil pousse plus avant, en sorte que de cette série saisonnière arrachée au temps, se détache une sous-série qu’il faudrait même peut-être considérer en toute autonomie, "Singerie III" ou "Ré-autobiographie". J’avais eu l’idée saugrenue d’établir une autobiographie en cinq ou six poèmes. Une autobiographie abstraite, comme il se doit. Il est certain que dans cette entreprise, la rêverie automnale n’avait plus qu’une place stratégique peut-être mais latérale assurément. L’expérience, si elle tient à aucune linéarité, s’achève en queue de poisson. Les "poèmes de sympathie" qui lui offrent sa conclusion, sont avant tout les poésies d’un mauvais rhume écrits dans un espace clos mais froid. GALERIE |
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