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RALM no 102 - Catalogue du sériographe de Pascal Leray | [Ecrire à Pascal Leray] |
Chantier n°05 - Vers rien |
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INDEXInspiration alchimique – Lipogrammes en /e/ - Deux versions du Jugement de rien - Expérimentations sonores : Exp #74 – Exposition Gerhard Richter – Ecoute de Steve Reich – Poèmes minimalistes ou élémentaires : Rien – Un train, Rien – Durée – Permutations syntaxiques : Chutes en automne - Mort de Frank Zappa – Explosante... fixe à l’IRCAM WEBOGRAPHIEL’encan BIBLIOGRAPHIE« Vers l’éden avachi » (poème, extraits) - Documentationréfugiés, ![]() EXP #74 - L’EXPERIENCE DU MAGNETOPHONESi mon souvenir est exact, mes premières expérimentations sur magnétophone ont dû avoir lieu au printemps 1993, en mai ou en juin. Ce n’était pas la première fois que j’enregistrais de la musique sur des magnétophone bas de gamme mais cette fois, manifestement marqué par les premières pièces de Steve Reich, je me suis engagé dans une lutte au corps à corps avec les appareils dont je disposais. L’expérience a duré six ou sept mois peut-être. Le temps que le tout n’explose. Par exemple, l’enregistrement que je voulais repiquer, je l’écrasais en appuyant à-demi sur les touches "pause" ou "stop", ce qui mettait en panique la bande. J’enregistrais à même le haut-parleur. Le son original s’en trouvait plus encaissé. J’admettais bien l’encaissement, dans la limite de deux ou trois repiquages. ![]() J’aimais bien surtout l’écrasement du bouton "stop" et même celui de "pause" qui était moindre parce que c’était là sa fonction, précisément, au bouton "pause", d’exercer une coupure légère sur la bande magnétique, à l’enregistrement. C’est un enregistrement du train qui a causé la perte du système complet. J’ai continué de promener les étranges combinaisons sonores obtenues par la suite. RIEN - UN TRAIN suivi de RIENLe "panneau" est une situation limite du rien (saturation maximale). Le mouvement de la lecture ne peut plus être linéaire parce que le blanc de la page est remplacé par les lignes de "rien". Pourtant il y a bien au coeur de ces textes des lignes - irais-je jusqu’à dire des vers ? Mais il faut les chercher, en sorte qu’effectivement, le "mouvement" de la lecture est pour ainsi dire paralysé, on est pris jusqu’au cou dans une "boue" de rien. La dimension visuelle est renforcée, c’est vrai, mais pas exclusive je crois. La dynamique de "rien" finalement existe dans le cheminement des différents développements, de l’écriture linéaire de rien aux tableaux de n n n n n n n jusqu’aux grands murs de rien rien rien rien rien rien rien rien rien rien rien rien rien rien et puis à tous les accidents de "rien" que sont la cuisson des pates en lettres, la plaine, le train, etc. ![]() r r r r r r r r r r r r r r i i i i i i i i i i i i i i i e e e e e e e e e e n n n n n n n n n n rien ![]() Parfois le langage verbal revient en force - issu des carrés de n n n n n n etc. Purs accidents, les quelques phrases qui émergent ne sont cependant jamais étrangères à la dialectique du rien :
Las ! Le train poursuivra son chemin aveugle, comme une petite brebis frénétique. On n’y peut rien ! GALERIE |
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