Fais grincer tes dents, mon amour !
T’aimes pas l’odeur de ma cuisine, je sais.
Mais c’est la cuisine que je sais faire.
J’ai rien d’autre à te donner à bouffer
pour que tu continues d’exister.
Dire que c’est moi qui te nourris !
J’ai le tablier qui le prouve.
T’en as déjà vu des plus tachés ?
Celui de ta mère, peut-être, et encore…
À l’époque, t’aimais encore personne.
Tandis que moi, tu m’aimes.
Et que si j’étais aussi belle que tes poésies,
j’aurais une chance de te quitter.