Dans les pierres, le bois, bois pierreux, remblais
Couche sur couche, histoire dénudée
Carte majeure, lacs et fleuves et terres rosées déposées là
Ironie du temps
Sur l’humide des planches de la barque au repos
La barque élancée voyage dans les signes qu’elle abrite
Son cœur bat au rythme lent de ceux qu’elle convoya
L’angle à vif des runes n’y est pas de mise
Une force brute à l’œuvre achève de se recomposer
Laisse çà et là les traces de son habiter
Vallées moussues et claires clairières reposent
Sur la barque rocheuse
Le trait vif des traces, antérieures à toute volonté de tracer des signes,
Invitation à aimer le temps en ses œuvres
Le regard, l’éphémère, fixe l’improbable
Ne censure rien de la lente marche vers l’ailleurs qu’anime la roche habitée
Des lieux
Jean-Michel Guyot
7 août 2015