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![]() oOo Les mégots de la mort d’Anne-Marie Albiach m’ont visité cette nuit. Elle était notre amie à Francine et à moi. Sa mort m’est arrivée avec la parution de son œuvre complète. Elle fumait beaucoup comme on écrit ce qu’elle écrit la poésie. Son corps avec les mots et le silence autour l’os de respiration. La dernière rencontre chez elle à Neuilly avec Gisèle Celan dont son fils nous apprit peu après le décès remonte à bien longtemps. Il y a du longtemps entre les amitiés et les souvenirs d’elles dans toutes les vies. Du longtemps qui bondit ramassé comme un chat du pays des merveilles. Anne-Marie a ramassé tous les mégots de sa vie dans ses livres qui sont des morceaux de son corps de fumeuse accomplie.
en proportions indéchiffrables nos métamorphoses/ l’ombre, existe, n’existe , pas, l’ombre (État)
Anne-Marie Albiach |
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