J’évite de fréquenter les auteurs.
Que voulez-vous…
La moindre attention à leur égard,
La moindre petite flatterie de rien du tout,
Une seule politesse dans la nuit de leur solitude…
Et ils vous montent dessus,
Vous ferraillent les côtelettes
A grands coups d’éperons,
Vous tirent sur la langue
Et s’accrochent à vos dépens.
Votre crinière en prend un coup.
Il faut les lire, je ne dis pas le contraire.
Mais évitons de leur soumettre nos gentillesses,
Notre patience et même notre compassion.
Passons notre chemin sans les voir,
Comme l’amoureux solitaire.
Ménageons notre crinière !