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Le petit étang
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 Article publié le 19 février 2017.

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La courtoisie de tes pas de feu
La sagesse des neiges tombées dans la nuit

La brosse à reluire de l’aube, lumière mesquine
Pour qui grelotte de froid dans la misère des villes

Et signe d’espoir pour quelques-uns guettés par un sournois désespoir
De ceux-là nous ne sommes pas

La chevelure du crépuscule a des relents d’automne,
Les nuits glacés un parfum de fêtes sur les terres endormies

J’aime voir la forêt toute proche grelotter sous le vent
A la grisaille du ciel mêler cette ferveur solaire qui décline

Je songe alors à toi, Odin

Les cheveux d’or de l’aube grisonnent si vite
Mais rougeoie le crépusculedans les pupilles de la louve qui secoue son manteau de neige

Entre chien et loup, c’est notre heure, amour
Laisse-moi te guider à travers les neiges jusqu’aux sapins bleus

Que tu vois là-bas, dressés entre les fiers épicéas
L’étang endormi nous attend depuis toujours

Sur sa surface gelée, nous ne tardons pas à marcher,
La fine couche de neige immaculée, parfait écrin

Pour les signes nombreux que nous souhaitons y laisser,
Accompagnés que nous sommes de nos bâtons noueux

Les signesprendront la couleur de tes yeux
A l’approche du solstice d’hiver

Changeants et fiers, ouverts à la chaleur qui fait tant défaut,
Fermée qu’elle est encore sous les frimas de l’hiver

Au printemps, la noirceur du petit étang nous stupéfie toujours,
Tu te souviens ?

Comme s’il concentrait en lui toutes les couleurs endormies
Sous la neige éblouissante

A charge pour nous d’en découvrir toutes les nuances au gré des champset des prés,
Cheminant par monts et par vaux sur d’étroits sentiers,

Faisant halte vagabonde dans les prairies fleuries,
Dormant à l’ombre du grand frêne

Mais nulle étroitesse d’esprit alors, et que la vue est large et dégagée
Du sommet des collines nombreuses !

Regarde, une nuée de corbeaux entrave le ciel un instant,
Grâce soit rendue à cette nuée de signes nerveux

Par leurs cris, ils réveillent la terre, nous rappellent par leur noirceur
Le petit étang sacré, virgules pleines de vigueur

Qui ponctuent à plaisir l’immense texte à écrire entre ciel et terre
En signe d’amour pour les hommes et les femmes de ce pays

 

Jean-Michel Guyot
7 janvier 2017

 

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