Las ! Le temps qui passe
nous emporte et nous efface
sans laisser de trace.
A quoi cela sert-il de gémir
de se cacher, de s’enfuir
puisqu’il faut mourir ?
Que de sottes vanités
de prétentions et de fiertés
finiront sous les pelletées !
Le temps nous emportera !
Comme la fleur se fanera
notre souffle s’envolera !
Petits hommes orgueilleux
qui ont la tête dans les cieux
et se prennent pour des dieux.
Tous rejoindrons le néant :
et le prince tout-puissant
et l’humble mendiant.
La vie n’est que fumée
tout comme la renommée.
Telle est notre destinée.
Ah, l’éphémère parcours,
le bref séjour
et s’en aller pour toujours…
Qu’importe la richesse,
qu’importe la puissance,
qu’importe la sagesse.
Car le temps nous emportera,
notre heure s’écoulera
comme la fleur se fanera.