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![]() oOo L’ennui concentré s’étend sur le lit que déplisse la ligne en binôme de prose. La chaise de chair fait grincer le désir et détord le pilier solide du mutisme. De très beaux charançons fourmillent sur la neige chaude et maritale hors et dans le haut-cri. Immense déballage continu tracteur horizontal où le monde s’incline et se change en cravate décorée d’étoiles ou ce sont des empreintes de clous martelées au dehors par des pas. Des pas cicatrisés qui nous prennent la main remplie de têtes mortes comme le tambour du ciel et qui pleuvent en épiphanies venues comme le mot charançon imprévu et peut-être évoqué par les pommes de terre du temps de la guerre. Et voilà l’écriture qui tourne en sépia l’instant qui se transforme en cravate de vent fleuri de carrefours où le vrai souvenir est un coffre d’oubli dans la chambre-clavier où circulent des voix connues et inconnues. Où la langue clignote comme les enseignes au front du mouvement. L’ennui a embrayé son moteur prosaïque et la ligne se lit d’un son à l’autre son comme un vol de perdrix dans les taillis du corps penché sur l’hiéroglyphe instable et chahuté d’un grincement de chaise.
rien, en vérité. Intervalle. Aucun mystère ; l’oreille… Michel Deguy |
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