Faut-il aimer cette image ?
L’apaisement de l’eau
dévalant des contrées adorées,
Percussions sur la peau nue,
ruissellement,
doigts de pieds solides,
sans question,
Gouttes-miroirs
sur les chemins, les sillons,
l’eau explore les méandres
des oreilles et des lèvres,
Elle se perd
sur des sols fertiles,
des buissons,
des broussailles,
détrempant l’humus
de forêts herbues,
Ô déluge,
je voudrais m’y abreuver
Mais je n’ose,
la montée des eaux
appelle le départ,
Ô Noé
Je ne serai pas sauvée
et ne le veux pas,
Rester seule
sur le mont Ararat,
une île-refuge
où rêver
aux perles d’eau,
aux bouches assoiffées,
Mélange halluciné
de la soif et de l’eau,
J’ai toujours préféré les bains.