Le ciel est opaque dans cette geôle, mais
Ni l’opéra que sifflent ses abîmes
Ni les cris derrière le dos de l’étoile
Ni cet Empire de profit et d’apparences
Rien
Rien ne changera mon cap : mon oasis
Qu’elle se repose, ma poitrine lasse de combats
Que la distance soit une salve d’ambroisies
De nouveau Paris sera mon peuple, ma patrie et
Mon utérus, la houle où je me découvre
J’ouvrirai mes yeux gros de poèmes
Avec des chérubins je briserai les fers
Et, au galop du soleil sur mes os
Enfin
Je me rendrai compte.
Buenos Aires, 7 juin 2007
Traduit de l’espagnol (Argentine)
par Pedro Vianna
en harmonie avec l’auteure
© Inédit. Cette poésie fera partie du troisième recueil de poèmes bilingue de l’auteure
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Darme cuenta
Es opaco el cielo en esta cárcel, pero
Ni la ópera que silban sus abismos
Ni los gritos a espaldas de la estrella
Ni este Imperio de lucro y apariencias
Nada
Nada desviará la proa hacia mi oasis
Descanse mi pecho harto de combates
Sea la distancia una salva de ambrosías
Será otra vez París mi pueblo, patria y
Útero, la marejada donde me descubro
Abriré mis ojos preñados de poemas
Quebraré con querubes los grilletes
Y al galope del sol sobre mis huesos
Por fin
Me daré cuenta.
Inédito -Poema a publicarse en el tercer poemario bilingüe francés-castellano
Buenos Aires, 7 de junio de 2007
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