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![]() oOo Sache dès à présent peser le pour et penser le contre, t’appuyer sur la ferme assise de tes désirs nomades pour, le cas échéant, ravir au temps sa faconde. Là où tu es ne fait pas ma demeure. Je ne m’y abrite pas. Je n’ai que les mots pour amis et le ciel nocturne que je déplie.
En tes claires saisons, j’ai fait pleine moisson de tes peines. A présent que l’hiver s’approche pour durer dans la demeure de son lit, je cueille un nid de branches pour rendre au printemps ce qu’il a perdu. Il brûlera dans l’hiver, cheminera vers le ciel, y tournoiera doucement avant de rejoindre les airs. L’approche rapide, la saisie furtive, l’œil disloqué, les peines et les joies, j’aurai tout connu de toi, la méconnue.
La soie des jours apaise la chaleur enivrante, délivre le flux chatoyant de ses eaux alluviales. L’été brûlant n’est plus de mise. La terre approche à pas de géante. Au sommet de tes mains jointes qui pressent tes seins sous la transparence de ta robe rouge s’élève le regard le plus électrique qui soit. Loin de tout éclectisme amoureux, tu presses ton corps contre ton cœur pour, le jour venu, le détendre et laisser s’envoler, dans une clameur silencieuse, le venin de ton cœur. Elixir d’espérance promise à cette plus haute destinée à quoi tu destines sans fin la flamme que tu es. Destination et promesse épousant le silence appellent toutes deux cette parole d’homme qui tient ses promesses pour les tendre au présent que tu es pour lui dans ta luxuriance de femme avide.
Jean-Michel Guyot 7 septembre 2012 |
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