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![]() oOo Dans un élan mauvais, cette fusée : « Vous croyez profiter de la vie, mais c’est elle qui profite de vous ! » Elle s’adressait à un jeune freluquet, ne s’adressait qu’à lui, mais elle m’a plu et je l’ai conservée dans les plis de ma pensée. Elle resurgit à l’improviste. Elle me sourit, c’est un visage plein de grâce derrière lequel se cache un masque d’épouvante. Ce qui se cache derrière le masque dévoilé nul ne le sait, pas même moi. Je ne cherche pas, je me laisse aller à surfer sur les plis de cette pensée mauvaise. Je lis à l’instant cette phrase idiote : PROFIL OUVERT aux sportifs, bien dans leur peau, sincères, dynamiques, à ceux qui ont de l’humour, qui veulent faire quelque chose de leur vie, qui s’assument. Faire quelque chose de sa vie ? Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? Dynamique, je le suis, pour sûr, mais avec de grands élans de délicieuse paresse où la rêverie s’empare de moi. Je l’aime pour ce qu’elle laisse mon corps tout entier en repos. Je peux alors me bercer d’épouvante, sourire au vent grimaçant, et me glisser de pli en pli dans les grands draps rouges du lit d’éternité. Le réveil n’est jamais brutal. Quand le corps et ses appétits se rappellent à moi, je me rue sur lui, le couvre de caresses sulfureuses et de sourires enjôleurs. Survient alors une femme de haute stature. La Vénus de Milo a retrouvé ses bras et toute sa verve d’antan. La course effrénée sur la plage de sable fin peut commencer. On se fiche bien tous les deux de savoir où elle nous mènera. Nous ne sommes plus que vent dans les cheveux, embruns qui fouettent nos visages et jambes folles et pieds humides. Il n’est pas temps de prendre racine dans cette blondeur vive que nous foulons des pieds. Seuls comptent les arpèges de ta beauté. La mer bleue et le bleu du ciel conjuguent leur amour au présent, nous entraînent vers des élans de maintenant qui ne finiront qu’avec nous. Jean-Michel Guyot - 2 août 2013 |
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