la poésie va et vient comme les mouches
elle était à fleur de cette bouche
elle l’abandonne
et se mêle de cette conversation
pour la quitter aussitôt
qu’un reflet s’accroche
à l’aile d’une voiture
la poésie est comme mon cul
ici une chaise à la terrasse
du café que tu prends avec moi
là le banc où tu me caresses
rien sur la cuvette des waters
on n’y va jamais ensemble
la poésie ne se chante pas
il n’y a pas une note de musique
dans ces allers-retours
entre le bien des plaisirs
et le mal des échecs
il faudra que tu y penses
avant que je ne sois trop loin
pour fêter avec toi le bien et le mal
que nous n’avons pas encore faits