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![]() oOo La mélodie est si fière. Elle se dresse sur ses rythmes, Comme le coq sur ses ergots, Ergots de seigle qui saignent dans le cerveau ardent, Picorés par le coq gaulois En proie au mal des ardents dans ce bal effréné.
Le coq en rabat, s’abat, se débat, Débat dans son sang mêlé au monde avec les preuves tangibles D’une originalité qui ne doit rien à ses origines gauloises.
Malheureux symbole venu du fond des âges, De germanique provenance Croisé avec ce latin des conquérants.
L’allègre mélodie cherche l’harmonie suave, Invite la voix du chant, rameute les flutes adverses, Ses complices.
Plus tard, beaucoup plus tard, Marseille en ébullition, Aux armes citoyens ! Qu’un sang impur abreuve nos sillons !
Délicate attention à l’égard des réactions, Royauté du peuple en armes ! Tout est en place pour le grand désastre. D’abord son ombre, gigantesque, Taillée aux dimensions des armées emmenées par le petit Corse. Pourvou que ça doure !
Ca n’a pas duré, ouf, mais ça n’a pas fait un pli : Le pli était pris. Europe embrasée, ferveur des nations, Peuples en marche et boucherie !
La fière mélodie exportée est exsangue. Saignée à blanc, vampirisée.
Vienne une sagesse qui ne doit rien aux nations, Rien aux pantins de bois, Rien aux canons, Rien au sol et au sang, Rien à rien.
Tabula rasa, morne plaine, Waterloo musical, Néant pulsé, pulsant, Projette la voix vers l’amie, Puis le public en larmes, jamais en armes.
Monstrueuse bacchanale ! Les poulets sont cuits, bon appétit ! Jean-Michel Guyot 9 juin 2014 |
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