Journée délavée. Négatif cerf-volant du sol devenu lourd et risque de tomber. Quelque buse en ciment ingurgite sans vol un whiskey chocolat et fait un glouglou d’os. Délavée et troussée jusqu’à ses caniveaux déclame la fenêtre est la rue est le jour. « On s’est fait pigeonner par le journal du soir qui plante le matin » roucoule le pas lourd d’un qu’émiette le temps. Journée qui fait la manche. Il faudra lui donner pour notre propre compte faire son portrait. En gris avec des veines bleues sur les mollets ou l’opérer du pancréas pour s’occuper. Certains disent l’écrire d’autres la décrire en détails simplement. Journée de réservoirs en savates trouées de petites entrées perso très éhontées. Bien assise sur son rictus la peindre nue dans son apostasie sa troisième paupière tombant sur les toits la peindre par derrière. Qu’y-a-t-il de lyrique en elle ? Aucun panégyrique nul trochée d’oiseau ni salve de hauteur qu’une anse sabbatique. La peindre est de crachin qu’on broute par les nues sombres et impavides. Cette journée déçoit à l’oblique et appose son sceau famélique sur l’armure blême du papier mural. La chambre la résorbe en mer escamoteuse de nuées cendrées et la volubilise d’un tout nouveau jour. De neuves conversions d’un tout frais bleu qui ferme et ouvre la fenêtre à l’horizon qu’on est au lieu où nous ouvrons sur la journée en nous. La journée que nous sommes. Sa pinacothèque.
Et les maisons, les routes, les nuages, / les criques bleues et les montagnes/ ouvrirent leurs fenêtres.
Tomas Tranströmer