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Aux portes de l'Enfer, moi
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 Article publié le 24 avril 2016.

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Ben oui, ya des gens qui vivent dans ce genre d’endroit. Qu’est-ce que je foutais là, assis sur un banc dans la salle des pas perdus d’une gare de chemins de fer ? C’était la question que je me posais. Et en attendant d’y répondre, je pensais fumer une clope et avaler un petit verre. Des verres, j’en avais beaucoup avalé dans la nuit. Je me souvenais de ça. Et je savais même pourquoi et comment je les avais avalés. Mais ce que je n’expliquais plus, c’était pourquoi et comment je me trouvais en gare de Claponesse, seul, sans cigarettes et surtout sans projet. Le kiosque était poussiéreux et son rideau fermé. Le guichet était sans lumière. Un panneau indiquait qu’il était fermé. On pouvait même consulter les heures d’ouvertures en s’approchant. Quant au distributeur de friandises, il était hors service. Même la porte donnant sur le quai refusait de s’ouvrir. Il ne manquait plus que je sois enfermé. Je ne m’étais pas encore levé tellement j’étais sidéré. Qu’est-ce que j’attendais pour ouvrir la porte d’entrée ? Les carreaux étaient couverts de givre. On ne pouvait rien voir au travers, mais on se doutait qu’il ne devait pas faire bon mettre le nez dehors. Contre moi, un gros radiateur émettait une chaleur pesante, par bouffées, comme s’il respirait. Et pour couronner cette description de ma situation, j’avais un mal de crâne épouvantable.

C’était le matin. La pendule, au-dessus des grosses lettres rouge crasseux de Claponesse, indiquait six heures trente. Le jour était peut-être levé. On était en plein hiver. Si je ne m’étais pas trop éloigné de P*, il faisait encore nuit, mais en admettant que j’aie voyagé plus loin… jusqu’où ? Ce qui m’étonnait le plus, c’est que j’étais seul. Je me suis enfin levé pour consulter les horaires d’ouverture du guichet. Et juste au moment où je m’approche, la lumière inonde un bureau sordide à l’ancienne. Et qu’est-ce que je vois dans ce bureau, une poupée comme on en fait plus chez nous, à P*. Du solide bien charpenté, avec deux quilles d’athlète et des épaules carrées. Le visage est à la hauteur de la première impression. On a envie de lui confier les secrets les mieux gardés. Elle ôte son bonnet. Ah la chevelure ! Mais j’ai à peine le temps d’en profiter. Elle lève les bras et, en un tournemain, elle a noué la vague de ses cheveux en un chignon qui surmonte maintenant ses tempes délicates. Elle me sourit. J’ai le nez collé à la vitre. De loin, elle me montre le panneau. Elle ouvre à sept heures. Et pendant ce temps, on fait quoi ? Je gratte la vitre.

« Et le kiosque, dis-je dans l’hygiaphone, il ouvre à quelle heure ?

— Il ouvre pas.

— Pas aujourd’hui ? C’est pas dimanche ! (je me souvenais de ça aussi)

— Il ouvre plus. Il y a longtemps qu’il est fermé.

— Bon ben j’vais aller au buffet…

— Il est fermé aussi.

— Je suppose que l’hôtel de la Gare est fermé lui aussi… ?

— Il n’y en a jamais eu. Pas de taxi non plus. Le centre est à deux kilomètres…

— À pied ! »

On dirait pas comme ça, à l’écrire, mais j’avais crié. L’écho m’a empêché de parler pendant une bonne minute (j’exagère). La fille s’était assise devant un bureau. Elle était absorbée maintenant. Mais elle m’avait tout dit. Sauf où se trouvait Claponesse. Je veux dire : par rapport à P*. J’avais rapidement consulté mon portefeuille. J’avais jamais entendu parler de Claponesse. C’était pas en banlieue. Mais à quelle distance de la banlieue ? On a vite fait des kilomètres en train, surtout depuis qu’ils empruntent la voie des airs. Pouvais-je, sans passer pour un type dangereux, lui demander où j’étais… ? J’ai regardé autour de moi sans trouver un plan. Pas une photo non plus. Il ne me restait plus qu’à mettre le nez dehors et à parcourir les deux kilomètres qui me séparaient du prochain comptoir. J’avais besoin d’un verre. Et d’une clope de ma marque. La fille en fumait une, mais c’était pas ma marque. De toute façon, elle buvait pas. Elle était en service. Je suis sorti.

J’ai eu vite fait de débander. Le froid s’en prend toujours à mon entrejambe pour commencer. Le nez, ça vient plus tard. Je suis alors complètement refroidi. Et j’avais pas fait un kilomètre sous les arbres que je savais même pas ce que c’était comme arbres. Je voyais trouble. Mes larmes étaient en train de geler. Et comme j’avais mes escarpins, mes pieds ne sentaient plus rien. Derrière les arbres, y avaient des maisons avec un jardin devant. Les volets étaient tous fermés. Les gazons pâles et les branches noires. Pas un oiseau. Et ça n’en finissait pas. Pas une bagnole dans la rue qui semblait monter. Des plaques de verglas se cristallisaient dans la lumière du soleil qui montrait ses rayons au-dessus des toitures. J’ai fini par apercevoir une lumière. Comme elle était rouge et verte, je me suis dit que j’arrivais au bout de mes peines.

J’entre donc dans ce café. Et qui je vois accoudé au comptoir ? Valinze lui-même. Il est déjà beurré. Ou alors il a pas dessoulé depuis hier au soir. Qu’est-ce qu’on s’est mis au lieu de danser avec les autres ! C’est sans doute la raison de notre voyage. On a pris le train ensemble. Il sait peut-être pourquoi. Et où on est. Il m’a pas vu. Pourtant, il regarde dans le miroir en face. J’y suis, pas vraiment beau à voir, mais c’est moi. Je m’assois sur le tabouret voisin. Je lui donne un coup de coude dans les côtes. Il bouge pas.

C’est alors qu’une femme en bras de chemise s’adresse à moi de derrière le comptoir.

« Vous le connaissez ? grogne-t-elle comme si je gênais.

— Si je le connais ! C’est Valinze, mon pote ! Eh Valinze, c’est moi Clodo !

— C’est pas comme ça que vous allez le réveiller…

— Mais y dort pas ! Il a les yeux ouverts…

— J’ai pas pensé à les lui fermer… »

Et disant cela, elle les lui ferme. Faut se rendre à l’évidence : Valinze est mort. Qui l’a tué ?

« Il est mort depuis hier soir, dit la femme. Il était le dernier client. J’en ai eu marre et je suis allé me coucher.

— Il était déjà mort… ?

— Puisque je vous le dis ! Mort de chez mort !

— Et vous êtes allée vous coucher ? Avec un mort sur les bras ?

— Ah pardon ! J’y suis pour rien. Et puis j’ai téléphoné. Ils vont se rappliquer ce matin. On a le temps puisqu’il est mort. »

Ça la fait rire. J’avoue que j’ai eu une petite envie de me marrer moi aussi. Valinze était accoudé au comptoir, comme un vivant qui profite de la vie. Il avait les yeux fermés maintenant. Pour ce qu’ils lui servaient… Mais il tenait sur le tabouret. Comment ? J’étais bien incapable de le dire. Et puis pourquoi que je l’aurais dit ? Et à qui, sinon à cette femme qui me faisait pas bander ? Est-ce que je devais attendre moi aussi ? J’étais pas témoin, certes, mais on était arrivé ensemble à Claponesse. Je supposais que la fille de la gare pouvait en témoigner. Elle devait en savoir plus que moi à ce sujet. Et en plus, il faudrait que j’explique tout ça à Henriette, la boniche à Valinze qui en a deux mais Henriette a un contrat. Pour Aurélie, c’était pas mon affaire de lui expliquer. Je la connaissais à peine. Elle se renseignerait dans les journaux. En admettant qu’on en parle à P*. On était à combien de kilomètres de P*. Je le savais toujours pas.

« Vous boirez bien quelque chose ? me dit la femme pendant que je réfléchissais.

— Je dis pas non. En fait, je suis venu pour ça. Et je m’attendais pas à trouver Valinze ici.

— Vous pensiez le trouver où ?

— Je pensais pas le trouver ! Je croyais même que j’étais venu seul…

— Qu’est-ce que vous êtes venus foutre à Claponesse ?

— Je me le demande… »

Moi, je savais même pas que Claponesse existait sur la carte. Valinze m’en avait jamais parlé. Pourtant, si j’y étais, c’était parce qu’il m’y avait emmené. Y avait pas d’autre explication. L’alcool n’explique pas tout. Ce serait trop facile. Et quelque part dans le cours du dialogue, j’ai accepté de le suivre. Une fois arrivé, il m’a abandonné sur un banc à la gare, il a parcouru les deux kilomètres nécessaires et il est venu mourir dans ce bar. Il y a même passé la nuit. Un truc pareil n’est pas même imaginable à P*. En tout cas j’y croirais pas. Et me voilà en train d’avaler un verre, assis sur le tabouret voisin de celui où mon ami Valinze est mort, tellement raide qu’il tient dessus et que si j’avais pas vu cette femme lui fermer les yeux, j’aurais eu du mal à y croire, à cette histoire. Il avait même les paupières assez tièdes pour qu’elle ait pu les fermer sans trop tirer dessus. Ah vous l’auriez vu faire ! Elle les étirait sans les déchirer. Et maintenant qu’elles étaient fermées, Valinze avait l’air de vouloir les ouvrir et de pas y arriver. Ah j’étais tenté de l’aider ! La femme ricanait en torchonnant des verres.

« Vous zavez pas répondu zà ma question ? grinça-t-elle sans cesser de torchonner.

— Maintenant que Valinze est mort, ya plus personne pour le dire, ma petite dame.

— Et pourquoi qu’il aurait eu besoin de vous ?

— J’en sais rien. Il en avait peut-être pas besoin. Vous le connaissez ?

— Jamais vu.

— Et vous l’avez vu mourir ?

— Je crois qu’il était déjà mort en entrant. Il a pas refermé la porte. J’ai rouspété et je suis allée la fermer moi-même. Il s’est assis. Je l’ai servi. La même chose que vous. Et il a avalé son verre sans rien dire.

— Et il est mort.

— Je vous dis qu’il était déjà mort. Ensuite tout le monde est sorti. C’était l’heure, sinon je me fais engueuler par les autorités. J’y ai dit qu’il fallait partir. Que même je pouvais lui proposer de coucher. Pas avec moi. J’ai des chambres, si ça vous intéresse.

 — Qu’est-ce qu’il a dit ?

— Rien, je vous dis ! Il était mort. J’y ai touché le blanc de l’œil. Il a pas cillé. Il était déjà raide. Et j’ai téléphoné. Ils m’ont dit de couper le chauffage et de monter me coucher. Ils vont pas tarder à arriver, quoi.

— Il fait bon chez vous…

— J’ai remis le chauffage. Pour la clientèle. J’ai des concurrents. Ah j’espère qu’ils vont pas tarder. On a vite fait de se perdre ici.

— Et pourtant on s’est retrouvé… »

Il commençait à ramollir, Valinze. Et sans doute à pourrir. On est pas grand-chose quand on y pense. Ce qui ne répondait pas à mes questions. Qu’est-ce que je foutais là à attendre ? Et puis qui c’était qui devait venir pour ramasser le cadavre ?

« Attendez et vous verrez bien, dit la femme.

— Et si j’étais pas venu ?

— On serait allé vous chercher.

— À la gare ?

— Minette a téléphoné hier soir.

— Qui c’est Minette ?

— La fille qui vous a tapé dans l’œil à la gare. Elle sait en faire, des choses, et pas que vendre des billets ! »

Ya des moments comme ça dans la vie où on est forcé de reconstituer la chronologie. C’était pas encore une question de vie ou de mort, mais ça sentait pas bon.

« Elle a téléphoné ? Pourquoi qu’elle a téléphoné ?

— Pour dire qu’il était sorti de la gare.

— Elle a téléphoné à qui ?

— À moi pardi ! À qui d’autre ?

— Vous connaissiez Valinze ?

— Je vous dis que non ! Personne le connaissait. Ni Minette, ni moi, ni personne. »

Je voulais comprendre. La femme me servit un autre verre. Elle savait que j’en avais besoin.

« Voilà toute l’histoire, dit-elle. Pendant que vous dormiez tranquillement dans la gare, lui était là, dans le froid, mort et bien raide comme il faut pour pas pourrir.

— Pourquoi qu’elle vous a téléphoné, Minette ?

— Pour me dire qu’il arrivait.

— En quoi ça vous intéressait ?

— Ça m’intéressait pas ! Le mec sort de la gare en pleine nuit et par un froid de canard. Elle me prévient, c’est tout, des fois qu’il se perde en chemin. Ou qu’il y arrive pas. On a l’habitude, ici, des étrangers qui connaissent pas les rigueurs du pays. Et je vous dis qu’il était mort quand il est entré. Ça se lisait sur son visage. Tout pâle qu’il était. Avec des yeux qui cillaient plus. Il a demandé un verre et je l’ai servi. Il était tard. Je crois bien que les autres sont partis pas plus d’une demi-heure après.

— Il s’en passe, des choses, en une demi-heure…

— Et bien il s’est rien passé ! Il était mort. Il pouvait plus rien se passer. Et il se passera rien.

— Elle vous a téléphoné, Minette, ce matin… ?

— Elle téléphone pas le matin. Votre arrivée est une totale surprise, si vous voulez savoir… »

Je savais plus ce que je voulais savoir. Restait plus qu’à attendre. Il faisait de plus en plus chaud. Valinze allait se ramollir et dégringoler de son tabouret. J’osais même plus le regarder. Deux types sont entrés. Ils se sont dirigés vers le comptoir, à l’autre bout. Ils avaient même pas regardé de notre côté. La femme s’est déplacée comme sur des patins à roulette. Je savais pas d’où venait ce bruit qu’elle faisait. Elle était peut-être réellement montée sur des patins. Les types ont commandé la même chose. Ils buvaient moins vite que moi. J’en avais quatre ou cinq devant moi. Et c’était pas assez. Je voulais rentrer chez moi. On était où exactement ?

« P* ? fit un des types, celui qui portait une casquette. C’est à l’autre bout du monde…

— Exagère pas ! dit l’autre, celui qui tenait son chapeau sur un genou.

— Ça fait une trotte que ça doit coûter un bras, dit la femme. Vous avez regardé s’il a de l’argent sur lui ? »

En disant ça, elle ne put empêcher son œil de lancer un reflet. Cette salope avait fouillé mon ami pendant la nuit. Elle savait de quoi elle parlait. Et n’ignorait pas non plus que j’avais à peine de quoi me payer un ticket de métro. Minette avait dû procéder pareil avant de fermer la gare cette nuit après le départ de Valinze pour le centre. Car j’avais bel et bien passé la nuit dans une gare fermée à clé. Si Valinze avait eu la force de revenir, il aurait trouvé porte close. Et passé la nuit dehors. Autrement dit, il serait crevé à cette heure. Or, il l’était, crevé. Et il commençait à peine à se réchauffer. J’avais chaud moi aussi, mais de l’intérieur. Je bouillais.

« Vous voulez qu’on vous dépose quelque part ? me dit Casquette.

— Où l’emmenez-vous ?

— On peut vous déposer à la gare ou même plus loin… dit Chapeau.

— J’ai pas de quoi rentrer à P*…

— C’est loin, P*. On y va pas. Et on vous rapprochera pas beaucoup.

— Et Valinze, il ira où, merde !

— Il ira où c’est qu’on veut qu’il aille.

— Qu’est-ce que j’y dirai à Henriette ?

— T’y diras rien si tu peux pas rentrer à P*. De toute façon, on a déjà dit à Aurélie.

— Mais Henriette sait même pas qu’Aurélie existe !

— Mais Aurélie a envie de le dire à Henriette. T’occupes pas, Clodo. »

C’était trop compliqué pour moi, cette affaire. Et j’avais plus envie de comprendre. Pour moi, ça commençait chez Robert le Ventru. C’était son anniversaire. On avait fêté ses soixante et quelques balais. Tellement que je m’étais pas rendu compte que Valinze m’avait entraîné dans une de ses maudites aventures qui mènent nulle part, sauf si on a envie d’avoir des ennuis avec les autorités. Mais dans la foulée, qui était plus qu’arrosée, j’avais dû conclure un pacte sans me rendre compte de la portée de l’opération. Je suis né dans un milieu tout ce qu’il y a d’honnête, mais depuis, j’ai laissé tomber le côté moral pour ne conserver que le milieu. Après tout, j’avais la belle vie. Seulement voilà, je connaissais Valinze. Et Valinze, il est compliqué et tout devient compliqué si on se laisse prendre à son jeu. Je le savais. Je le savais dès le premier verre. J’aurais dû danser avec les autres. Mais j’ai bu. Vous connaissez la suite.

À neuf heures, les clients ont commencé à entrer dans le café. La femme s’activait toute seule derrière le bar et dans la salle. Une vraie locomotive. Il faisait chaud là-dedans. Heureusement, Casquette et Chapeau avaient embarqué le cadavre. Valinze n’avait laissé aucune trace sur le tabouret qui était maintenant occupé par… Minette elle-même. Et comme j’avais pas quitté le mien, elle était ma voisine. Elle buvait du chocolat. J’avais pas l’esprit à critiquer la tempérance. Alors on parlait d’autre chose. J’étais même pas mécontent de pas avoir à parler de Valinze. Elle m’a demandé comment c’était P*. Elle voulait voir la Tour d’Enfer. Et les péniches au bord des quais. Et la pyramide dans le musée national. Elle voulait voir, toucher, goûter, mais pas un mot sur ce qui venait de se passer. Je me demandais si elle m’emmènerait avec elle. Il paraît que les cheminots voyagent gratos. En attendant, je vivrais de quoi ? L’hiver était loin d’être fini. Il neigeait. À P*, la neige est brune quand elle vous tombe dessus. Ici, elle était d’un blanc virginal. On la regardait avec Minette qui avait frotté la vitrine. Je savais pas combien de temps il me restait à profiter des joies de l’existence, mais si j’étais condamné à mort, je partirais pas sans un bon souvenir de mon séjour parmi les vivants. Minette s’en chargeait, si j’avais bien compris. La nuit finirait par tomber. Et alors j’irais en Enfer avec les autres de mon espèce.

 

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