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Dictionnaire Leray
HORREUR
![]() oOo La faute revient à Elvis Presley, c’est-à-dire au rock’n’roll, c’est à dire au tournant des années 50 qui a vu naître une catégorie sociale et économique, les teenagers, aux Etats-Unis, une césure dans la représentation collective identifiant un être intermédiaire entre l’enfant et l’adulte, l’adolescent. Très tôt cette figure sociale et commerciale s’est identifiée à l’interdit. Le déhanchement d’Elvis, par exemple. Mais aussi une fascination pour l’horreur qui s’est manifestée à travers des bandes dessinées ("The Crypt of Horror", "The Vault of terror", etc) puis dans le cinéma. C’est dans cette triple filiation que naît le problème de l’influence du rock et du cinéma sur la jeunesse. Le rock comme le blues cultive une tradition, persistante au satanisme. Dans les années 1980, a commencé une campagne pour bannir les groupes immoraux. On a vu apparaître les étiquettes « Explicit lyrics », qui boostaient les ventes. Maintenant, ils sont systématiquement appliqués, au rap notamment. Ils n’ont donc plus d’effets. Pourquoi la thématique de l’horreur est-elle si présente chez l’adolescent ? Mais c’est la catharsis, bien sûr ! un bon Derrick ne peut pas répondre aux angoisses sourdes de l’adolescent parce qu’il fait face à l’inconnu en lui / hors de lui. Aussi il préfère une musique radicale et un cinéma extrême. Je n’ai pas vu Scream. Moi je suis vieux, je reste sur les films d’horreur de mon époque : Evil Dead, Zombie, Reanimator. Et les classiques : la Nuit des morts-vivants, Massacre à la tronçonneuse, La Baie sanglante. Et puis j’écoute du métal, Black Sabbath. |
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