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Dictionnaire Leray
MALADRESSE
![]() oOo Peut-être qu’il n’y a pas à dire pour ou contre, pas à se positionner, il faut être ductile (pourtant...) Et il faut revenir sur cette somme de choses --- elles semblent imparables, maintenant comme un hiver --- mais une saison a passé --- et déjà tu te sens impardonnable. Alors tu te remets le jour de décembre vraiment crade de pluie où tu revenais de la bibliothèque de Bondy. Tu y avais collecté une série de documents qui concernaient ta propre situation légale. Tu n’as plus de situation légale maintenant, ou tu ne la connais pas. C’est la légalité de ton geste qui est ici en question. Pourquoi es-tu venu ? Je ne connaissais pas les rues et j’ai pris celle-ci, pourquoi ? Maintenant sous un arbre, tu t’endors, tu es dans un vase ancien aux bords granuleux, tu t’y écorches tu t’y noies. De retour à la gare, t’arrêtant sur ton obsédant cheminement : « Mais qu’est-ce que je fais ici ? Cette ville ne me convient pas du tout. La distance entre les différents points de la ville est trop longue et le sac que je porte est lourd, plein à craquer de choses inutiles et dont je ne parviens pas à me débarrasser. Finalement, c’est toute mon histoire qui me gêne. (Le train arrive) Que vais-je faire ? (Un rire éclate.) Déjà je rentre dans le train, il part, que faire à cause du paysage qui change, et moi à la fenêtre, je me regarde maintenant à la fenêtre. Maladresse ! Quelqu’un a oublié son journal sur la banquette devant laquelle je suis assis. Et qu’est-ce que j’y lis ? Une révolution ? Merde, merde, merde ! » Dimanche lourd couvercle... |
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