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Sériatim 1 - [in "Seriatim"]
Sériatim 28 (Patrick Cintas)
[E-mail] Article publié le 6 octobre 2019. oOo Es incomprensible que un individuo que haya estudiado profundamente la sociedad actual no sea comunista. Es incomprensible que un individuo que haya estudiado profundamente el comunismo, no sea anarquista.
Le Monde est un verre brisé : Quelqu’un buvait et / le verre Est tombé / il s’est brisé / et Le contenu sert de flaque aux Morceaux / personne n’a le Pouvoir (la pelle) pour rassembler Ces fragments de ce qui fut et Qui n’est plus que poussière Dans l’œil du poète : métaphore À travailler un verre à la main.
Autre Huidobro : Un juez que en el momento de dar una sentencia no se está riendo interiormente de sí mismo y de la sociedad es un perfecto imbécil.
Par cette après-midi ensoleillée Après des jours de pluie et de vent : J’ai éprouvé ce besoin de citer le chilien.
Sí mismo y la sociedad / ce rire au moment De passer pour un écrivain / voire pour un poète : Un grand noyer projette ses branches nues Dans un ciel / ici les épithètes nécessaires À la compréhension de ce que je suis en train d’écrire : Ou peut-être de chanter si toutefois cette maudite langue Retrouve ses anciens pouvoirs sur le Monde.
Un juge / race non élue chez nous : fonctionnaire soumis Aux intérêts de l’Administration / hypocrisie de ceux Qui craignent la police : le seul pouvoir détient tous les ressorts.
Qui n’est pas jugé À ce qu’il n’a pas tenté ?
Je ne me souviens pas de son nom / Ismaël : Dites-vous / « mettons » / revenant après la chute De la lumière : muraille noire maintenant / de près Ses ronciers s’animent : on y habite depuis longtemps / la peau encore touchée par le rayonnement solaire : « il n’y a pas plus de poèmes que de beurre en broche » Sottise / pédanterie ou absurdité ? « je n’ai pas encore décidé » / en l’an soixantième de mon aage (environ) / il serait temps de rentrer ! « la pluie reviens toujours » / glissement d’un point à un autre une fois de plus / Qui n’est pas jugé à ce qu’il n’a pas tenté ? « je ne souffre plus : je deviens insensible / comme si je me préparais à mourir à tout instant / » des corbeaux sur les plus hautes branches : silencieux / « je ne les ai pas entendus (ni vus) arriver » Le soir à la lumière d’un reflet / Image-son d’un verre brisé : expérience tentée / L’idée comme la toile d’araignée des murs / L’ouverture d’une fenêtre l’a projetée contre le mur / elle s’y frotte maintenant / S’y déchire mais sans araignée / la fenêtre s’est refermée : Cette maison est parcourue De vents contraires / « je n’y vivrai pas longtemps » /parce Que tu ne veux plus vivre : dis-le / au plafond où l’araignée Reconstruit sa toile… sottise
Quel constat ! Sans doute définitif / mais le rêve N’est pas un rêve : l’idéal / jalousie entrouverte Comme des jambes / comment l’appelez-vous ?
« il le faut bien » / je conseillerais plutôt l’arrêt De toute activité : sauf la destruction / lente si Possible : se méfier des juges qui ne rient pas D’eux-mêmes ni de la société : ne pas seulement Jeter la poussière du chemin sur leur chemise : Oser tuer / au nom du vide total d’idéologie / Sans folie à la clé / ni intention / brûler leurs musées Pénitentiaires / « Quelle fiction ! » / mais surtout Quelle conclusion ! / personne ne survit au point D’en faire le récit complet : avec le mode d’emploi / quelle différence entre se piquouser et acheter ? Entre tuer et se croire aimé ? / « on pend des trucs au plafond » / feuillages fouillés pour y trouver : Une raison de continuer qui ne soit pas : lâcheté.
Malle de l’aubergiste : y compris Sylvia Plath / Nous tous / et de plus en plus : la machine Éditoriale est désormais un réseau / je n’y suis Plus : j’entends les turbines / les ouvriers sur Le chemin : radios à fond avec applications / « j’sais pas si le moment est bien choisi pour… » Ouvrir la malle : et y penser avant de commettre L’irréparable / « j’dois avoir tout mis là-dedans » Jamais un savant (intuition) n’accèdera aux mânes Du texte / « faut admettre ça : » les uns sont doués Les autres pas / impressions dès l’ouverture « ça sentait bon » / et alors je suis resté avec elle /
Notes pour un rapport aux autorités de tutelle : Les psychothérapies et autres cures de désintoxication Au service de la Production et de l’Administration / Organisation des villes comme à la campagne : contre Les catastrophes naturelles / les guerres / les attaques Terroristes / les actions individuelles / les coups de folie Qu’il faut bien juger en assises pour plaire aux familles Des victimes / architectes de la Géographie et journalistes De l’Histoire / les charlatans utiles à cette grande marche Vers l’organisation parfaite (idéal) des moyens de transport / de l’irrigation / et de l’énergie : « un homme seul est foutu d’avance » / la lecture en proie aux énigmes policières sur Fond de crise familiale / des nazis à tous les étages / « plus on sera et moins il y en aura pour tout le monde » / la Formidable illusion des conquêtes / « comment peut-on espérer trouver le bonheur dans l’industrie ? » / les uns Donnent à bouffer aux autres / et les autres se réduisent À eux-mêmes : il n’y a d’individu que dans la pauvreté / Et finalement trouver un coin de campagne pour passer Le temps avec le temps : « ça mérite quelques bizarreries De style et de composition, non ? » / les seules énigmes Sont policières : chacun veut repêcher le corps de Marie Roget / pas plus loin que la rivière immonde qui coupe La ville en deux / alors qu’à la campagne des ruisseaux Se cachent sous les frondaisons : le cueilleur de cresson Se limite à cet élan mystique : la perspective d’un repas.
« on ne veut plus de policiers dans nos énigmes criminelles » Policiers : tous des salauds qu’on est contraint d’aimer Pour ne pas passer pour un pédant / et de chapitre en Chapitre le lecteur (personnage) s’enfonce dans la Famille, L’Histoire ou même la condition humaine réduite pour L’occasion à une place dans la société du travail / « c’est ça ou se lancer (balancer) d’un pont sans élastique / » / on ne veut pas être sûr de mourir À la fin : « de toute façon on mourra après » Travailler & s’amuser : c’est toujours créer / Et les prévisionnistes de la propriété immobilière Interrogent les météorologistes / et de chapitre en Chapitre le lecteur (toujours vivant) oublie pourquoi Il est venu : surgit le vendeur au bagout habitué Aux fausses barbes : week-end à la campagne ou : En Égypte / « choisissez entre le cresson des rus Et le sable des pyramides » / papa ne se retourne Pas dans sa tombe : il a déjà joué or : on ne joue plus !
Chassez la poésie / le conte revient au galop : L’art des vieux qui n’ont plus rien à dire / n’ont sans doute jamais rien eu à dire Nouvelles mythologies au service du sommeil / on dort de moins en moins et pourtant Le rêve se confond maintenant avec Les apparences : le style confessionnel (vous avez des problèmes) finit dans La critique sociale / « vous savez tout. Maintenant : » retournez au lit (au travail)
Le soleil d’hiver trompe une tourterelle qui frétille. Un moineau en pépie. L’écran se brouille. Vous Êtes malade. Mouchoir sanglant des mauvais Jours. Refermant le roman résolu, vous savez Que vous venez de perdre votre temps. Vous Ne sortez pas : on vous cueillerait. Bizarre de Se retrouver seul à la maison… La cuisine a perdu Son odeur de café. L’air est frais. Le roman refermé Sur le nom de Marie Roget. Vieux grimoire maintenant. Votre chien est mort. Vous ne reviendrez plus Visiter les berges de l’Enfer. Celle qui veillait Sur vous a disparu. Vous savez comment. Ce N’est pas écrit dans ce roman. Ils n’écrivent Plus rien dans les romans. Le libraire est un Menteur né. Mais achète-t-on encore ce genre De bouquins ? À l’heure du numérique… ? Qu’est-ce que pour nous… La fiction conçue Comme les marges de l’information. Garde-fous. On ne peut pas aller plus loin : allez plutôt En vacances. Vous n’êtes pas fou. Vous rêvez. Et vous ne sortirez pas de ce rêve en écrivain. « Que faut-il étudier pour devenir garde ? »
fin du canto intitulé Notes pour un rapport aux autorités de tutelle
dit-il
« moi je ne disais rien »
« je vous connais »
« je me tais en principe »
« vous vous taisez toujours »
« vous me connaissez »
ou début…
Une tourterelle attire des moineaux, Des mésanges, des merles se méfient. Soleil d’hiver chaud contre le mur de Briques / dans l’escalier la mousse verdit.
Nous avons des œufs et du jambon. Cet Arbre portera ses fruits le moment venu (disant : ne vous inquiétez pas) / Ne Retournez pas dans l’ombre. Des feuilles
Persistent. Dans l’escalier les pas verdissent. Vous verrez le printemps Lombric montrant La tête ou la queue / nous sommes si près De la nature. Pas de pluie prévue aujourd’hui.
L’ombre aussi verdit. Insectes pressés par mon Imagination / je vous connais / Nous avançons En même temps : je crois. Nous avons tellement Attendu ! Un merle se décide à siffler. Je ne vous
Reconnais plus. Nous étions plus que deux, jadis. Ne permettez pas au récit de se perdre dans le Passé qui nous occulte. L’air est si frais ! On se Croirait en hiver. C’est l’hiver. Je ne sais plus si
Je vous connaissais avant. Nous avons tellement Vécu ! Cette campagne est construite comme Un récit. La tourterelle ne voit rien venir. Un Galop derrière la haie qui nous sépare. Est-ce
Vous ? J’avais tellement raison de me perdre En chemin ! On ne me reconnaissait plus ! On M’interviewait. Je sentais comme un bonheur Me caresser la joue. Rien que la joue, cousine !
Nous avons tellement de choses en commun… Ces romans qui entretiennent nos conversations… Ces pas au hasard de l’allée tracée par l’architecte… Vous ne le connaissez pas… Histoire de famille… Vous savez… si je suis là… Entendez-vous la tourterelle ? Le soleil d’hiver est sa seule inspiration en ce moment ! Ces choses que nous connaissons… Les mêmes organes mis à disposition de l’esprit… Voyez-vous des différences… ? Non je n’ai pas connu l’architecte… Ma famille est si ancienne ! Nous en parlons quelquefois mais… Je vous raconterai ça plus tard… Avez-vous lu le dernier roman de… ? La partie romanesque ne vaut rien : Amateurisme de qui se sert du roman pour… Mais les digressions me ravissent ! Ces idées ! Ce que nous sommes ! Ce qu’il sait ! La poésie n’est qu’une manière de message… Cette allée enfante les autres… vous verrez… Des années que j’y suis, cousine… Mon roman n’intéressera personne… Aussi je me garde de l’écrire ! Avez-vous déjà écrit un roman… ? Je m’y suis essayée… jadis… Mais maintenant que je sais que nous sommes cousines… Nous irons au bois… Je suis comme vous : je ne veux pas retourner en enfance ! Ne dites pas le contraire… On fait feu de tout bois… Ici.
Ce désordre avant d’entrer en enfer… !
Exemple de chant intermédiaire : (ou Le triomphe du vulgaire)
De la schizophrénie Perte de contact avec la réalité dont absence de conscience de cet état. à l’autotélisme :
Citation (ce que tout le monde peut savoir : Wikipédia) : « L’individu autotélique n’a pas un grand besoin de possessions, de distractions, de confort de pouvoir ou de célébrité, car presque tout ce qu’il fait l’enrichit intérieurement. » L’intérêt de la personne autotélique n’est pas purement passif ni contemplatif ; il implique un désir de comprendre, une volonté de résoudre un problème. On pourrait parler d’un intérêt désintéressé. » L’individu autotélique résout plus facilement les difficultés de l’existence. » Leur énergie psychique paraît inépuisable, ils sont plus attentifs remarquent plus de détails s’intéressent volontiers à quelque chose sans en attendre de récompense immédiate. » Attitude joyeuse de curiosité volonté de comprendre, de résoudre des problèmes. » Mais intérêt désintéressé : attention dénuée d’ambition et d’objectifs personnels pour avoir une chance d’appréhender la réalité selon ses propres termes. » Les individus autotéliques sont moins préoccupés par eux-mêmes et investissent plus d’énergie psychique dans leur rapport à la vie. » Les personnes autotéliques marient une saine fierté de leur individualité et un intérêt authentique à l’endroit d’autrui. » Les individus créatifs sont généralement autotéliques et c’est parce qu’ils disposent d’un surplus d’énergie psychique à investir dans des choses apparemment triviales qu’ils font des découvertes. »
« Je suis le Mozart de la poésie contemporaine : je n’ai rien inventé. » (un poémien*) * Je préfère parler de chant intermédiaire plutôt que de poésie ; donc de poémien plutôt que de poète.
Intégration :
(dans l’ordre : chemin) Modernité (lecture) Postmodernité (vécu) Classicisme (tendance)
Sériatim (les fragments) Analectic (les voix) Héméron (les jours - travail) Télévision (les écrans - réseaux)
(différentiel) Perversion (intuition) Rhéologie (impression)
(ensemble - item) Sources Invention
Sériatim : (à commenter ici) possessions comprendre existence détails curiosité attention vie autrui découvertes
La suite la semaine prochaine... |
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