et maintenant qu’il n’existait plus que dans la mémoire
on attendait que ça recommence
que sa bouche s’ouvre entre les yeux
qu’elle écarte la peau de chaque côté
et que soudain le cri surgisse
ne sachant d’où vient le vent
et si l’écho a encore de la voix
c’était terrible cette attente sous l’aile
on ne voyait pas les yeux des oiseaux
on entendait la voix de Pierre
il parlait de miracles
de dieu de la vie de la mort du néant
il descendait lentement dans le ciel
où les âmes des morts se croisaient sans cesse
comme Ulysse il avait le cœur serré
mais rien ni personne ne l’empêcherait
de continuer sa folle et fantastique entreprise
les oiseaux l’admiraient un peu
il mourrait d’une façon ou d’une autre
noyé pendu guillotiné écartelé
il lui arriverait quelque chose de mort
avant de toucher le fond du ciel
dont seuls les oiseaux connaissaient le terrible secret