Le même arbre dans le ciel
En toutes saisons...
Le même arbre dans le ciel
En toutes saisons le même
Avec ou sans ses feuilles
Le même et jamais un autre.
Le soleil par intermittence
Parce que le ciel est couvert
Et que le vent en altitude
Joue avec mes nuages gris.
Je franchirai une clôture
Pour traverser le champ
Et croiser les animaux,
Frères des clochers.
Terre d’avant le printemps,
Lourde aux pieds qui la foulent.
Je ne sais pas où je vais.
Je sais où je veux aller.
Quelle ode ! Quelle érudition
Qui ne dit pas son nom !
Les toitures de mon village,
Autant de chapeaux sur ma tête.
Le bois se consume lentement,
Comme la chair de nos aïeux.
Nous ne sommes plus cousins.
La capitale a son langage.
Tu ne t’évaderas plus désormais.
Tu promèneras ton chien d’enfer
Parmi les canards sédentarisés.
Un pêcheur saluera tes exploits.