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les poux charmants
qui peuplent ton esprit
vont-ils danser aussi
dans les lieux du cœur
voici mille chansons
où le désir s’insère
et fausse les valeurs
mon vin pique le sens
d’avoir trop longtemps
mûri dans les caves
est-il soir plus vaste
que ce soir sans vin
où le corps oublie
de fêter les poux
qui dansent dans son cœur
o poux en ribote
assis sur mon cœur
n’ayez plus peur de chanter
que l’esprit m’a déserté
vestiges par l’attente d’un moment
les yeux d’une habitante
découlent des maisons seules
un peu de haut cabrée en feu qui juste expire
elle ripaille
et son cœur est celui d’une morte qu’on aima demain
le dernier regard que rature le visage
s’éternise avec l’image d’un plus pur recommencement
une rosée dans l’écume
l’espace propose
où le temps utérine
le cri est long
le roseau s’y console
de peine par le remords
ajoute à la décomposition des premières
l’onde rutile dans l’algue
signe la réduction de son être
le temps y commue d’autres épiphanies
puis le rêve déplace les jalousies
du sens vis-à-vis de la nudité
la presque métamorphose de soi
exaspère d’anciennes formes
où l’historicité de chaque branche
exhibe une blessure de guerre
le sang où l’interne figure le lointain
passée la saison sous les traits de Minerve
des arbres tombés au pied de la maison
mon navire chahute les vagues légères
sais-tu Mentor braquer le gouvernail
allons mat’lot la coque est suave
aussi suave que le percot
de l’ancestrale madre qui règne sur nos cœurs
dans les branchages
les lions sont-ils plus dorés que les rayons du soleil
un pétale étale sa corolle de sens
iras-tu nager dans ces mers de sang
danses-tu sur les violons du ménétrier
il fut à l’origine de toute architecture
le plus sage des princes
eut-il l’amour de ces parages exsangues
pour patrie de son cœur
o sage quand la rosée perle à son menton
vois le sang défiler dans la nuit
tu es l’ombre du côté infernal de la mer
juste assez vénéré dans l’osmose des couches terrestres
les larmes sont-elles plus douces dans ton palais
o roi vaincu l’œil est-il plus sec que le sable
m’éloigne la saison
que l’hiver para
au plus triste des chants
j’ajoute la lenteur de son visage
l’ascendance du soleil
écarte le plus chaud des regrets
o sœur à tes pieds veloutés
je dépose ce vase d’écume
ne ris pas douce villageoise
tes pas prononcent quelque aurore
et tu verras en ouvrant l’œil
la table ouverte où dansent les mangeurs de lotus
chaque heure est un présage de mots d’esprit
pour l’heure qui annonce la précédente
les mots sont l’écorce de soi
exsangue aussi peu familier que la solitude
l’urne est pleine de tout
ce qui réclame un sens à la parole
plus qu’au poète
une heure est une heure pleine d’Hadès
ya au fond de mon vase
enchevêtrée ma mythologie
recrée l’indicible
ou ce qui sera révélé plus tard
quand la langue aura purifié le dire
même les existences d’amertume redites
la personnalité
non l’entière approche des monuments sacrés
ou en forme d’abîme
comme point de départ dira non
au gisement nul de l’anthologie
saura se taire au moment de se taire